- Une arme?! Que veux-tu que je fasse de ça?!

Juliet était blasée. Après tout, rien ne pouvait plus la surprendre venant de Logan... Il se faisait tiré dessus, avait des relations louches, possédait une arme... Pourtant elle n'était pas inquiète. Etrangement, elle avait confiance en lui, il ne lui faisait pas peur.

Logan se redressa difficilement et prit l'arme dans ses mains.

- Je veux que tu puisse te défendre alors écoute moi bien. Tu appuie là pour tirer, d'un coup sec. J'ai déjà chambré une balle. Vise la poitrine, et surtout...

Juliet l'écoutait lui expliquer comment on se servait d'un flingue sans ciller. Si c'était la condition pour qu'elle puisse veiller sur lui, grand bien lui fasse!

- Bon, je vais dormir un moment, je suis à bout, fit-il après maintes recommandations.

- D'accord... je veillerais sur toi pendant que tu te repose...

Logan s'endormit rapidement, mais son front fut vite baigné de sueur et il bougeait brusquement, comme s'il faisait un cauchemar.

Juliet s'assit donc à côté de lui et passa la main dans ses cheveux en un geste tendre. Il l'avait beaucoup inquiétée depuis qu'elle l'avait découvert parterre, près de ces bâtiments désaffectés, se vidant de son sang...

Il finit par se détendre et redevint serein. Elle se rassit sur la chaise et pressa doucement sa main contre la sienne. Il tressaillit mais ne se réveilla pas. Elle l'observa longuement, comme hypnotisée. Même en dormant il était attirant... son torse nu n'y était peut-être pas étranger, d'ailleurs.

Elle finit par se caler à moitié sur le lit, tenant fermement le pistolet dans une main et vérifiant toutes les 10 minutes que Logan avait un pouls régulier.

Elle l'observa longuement, une bonne partie de la nuit. Pour sa défense, elle n'avait rien de mieux à faire... Elle détailla ses blessures au visage, mécontente qu'il n'ai pas voulu qu'elle les nettoie. Mais il est vrai qu'à ce moment là, il y avait eu plus urgent...

Le lendemain matin, Logan se réveilla difficilement. Il avait terriblement mal à l'épaule, et il se sentait coupable que Juliet ai du le veiller toute la nuit.

- Ah tiens, tu es réveillé! remarqua Juliet.

- Oui, fit-il en s'asseyant sur le lit.

- Tu as bien dormi?

- Comme un loir!

- Bon... Tiens, prends tes cachets, lui dit-elle en lui tendant les pilules et un verre d'eau.

- Une vraie mère poule!

- Contente toi de dire merci et d'avaler ces fichus antidouleurs!

- Merci... fit-il alors plus sérieusement avec une lueur dans les yeux. Merci d'être resté là, cette nuit...

- Mais de rien! fit-elle, embarrassée, en détournant le regard.

Après quelques secondes de silence, Juliet, poussée par la curiosité, voulait tenter d'en savoir plus sur ce qu'il s'était passé la veille.

- Alors dis moi... Tes agresseurs, ils te voulaient quoi?

- Je me suis juste pris une balle perdue, Juliet... J'étais au mauvais endroit, au mauvais moment.

Elle leva un sourcil suspicieux.